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Les instantannés du Boomtown festival
19-22/07/2011
Gent (B)
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19/07/2011
Il
fallait arriver de bonne heure pour avoir le plaisir de découvrir le
groupe au nom improbable, Kiss the Anus of a Black Cat, qui ouvre les
festivités. Une fois passés les à priori du fait du patronyme, la
musique imparable, tendue et émotive en même temps, vous fait aimer
l'obscurité. Quel beau voyage mental dans la clarté noire.
Ondergrond
a installé un conteneur dans le Boomtown. C'est comme une scène sauvage
échouée au bord de la place Kouter. C'est le lieu de performances,
d'expositions, d'installations et de concerts. Ratzinger composé entre
autre de Mauro Pawloswki, d'Elko Blijweert et de Jeroen Stevens batteur
d'I love Sarah, envoie une musique du vingt et unième siècle, brutale
et anarchique.
Dans la zaal du Handelsbeurs, les Deerhoof sont
très heureux de jouer. Pour le groupe c'est comme une naissance, car
après 17 ans d'existence c'est leur premier concert à Gent.
La
Box, petite tente posée sur la place Kouter, est archi complète pour
The Antler King, le nouveau projet d'Esther Lybeert et de Maarten
Flamand. L'accueil réservé au groupe est très chaleureux. Le groupe
généreux a plaisir à rendre au public de la convivialité et de la joie
de jouer.
La soirée se conclut sur deux formations américaines : le groupe Avi Bufalo et le chanteur solo Josh T. Pearson.
La
pop des Avi Bufalo enjoue sur la grande scène la place Kouter. Tandis
que Josh T. Pearson offre au club un concert d'une intimité touchante.
Agrémentée de quelques blagues, la prestation est intense malgrè la
fatigue de Josh encore en décalage horaire et climatique.
20/07/2011
Toujours
sous le soleil dans l'ambiance détendue des Gentse Feesten, le Boomtown
accueille les nombreux spectateurs pour ce deuxième jour.
Parmi
les groupes de la soirée, Spokes est la bonne découverte. Les anglais
de Manchester charment leur auditoire dans le club du Handelsbeurs de
leur post rock agrémenté de choeurs et d'un violon.
La
décontraction d'Herman Dune a pris place dans la zaal du Handelsbeurs.
Les morceaux rythmés par la basse et la batterie de Cosmic Néman
alternent avec les solos calmes de David-Ivar Yaya. La voix et la
guitare de David soulignent les consonnances, les mots et les
vibrations. Une histoire s'installe, le rêve s'anime.
Pour
conclure la soirée, An Pierlé investit la grande scène de la place
Kouter. Elle prodigue ses chansons tantôt au clavier tantôt à
l'accordéon accompagnée de son groupe le White Velvet. Quelques titres
dont "Heliot Sunshine" sont revisités avec un arrangement spécial pour
le live. Il y a de l'ardeur, de l'énergie. Le public fusionne avec une
de ses artistes gantoises fétiches.
21/07/2011
Nive
Nielsen and the Deer Children est composé de Nive Nielsen jeune fille
esquimaux du Groenland, entourée de musiciens belges dont Tom Pintens
et Aarich Jespers. Leur douce musique a trouvé son écrin dans le club.
13&God
a encore frappé fort dès les premiers titres de leur concert. Le
public pris à bras le corps répond aux avances musicales. Adam
Drucker, le frontman rappeur, ponctue le set avec de petites histoires
drôles en interraction avec le public.
L'alliance de la pop des
Notwist et du hip hop de Themselves fonctionnent à merveille. Les
13&God sont des alchimistes. Ils allient douceur et énergie. Ils
ont trouvé la formule magique pour enchanter le public.
22/07/2011
Chaque
jour au Boomtown il y a toujours quelques bons représentants de groupes
belges. Aujourd'hui ce sont Broken Glass Heroes et Tom Pintens.
Connan
Mockasin, musicien néo-zélandais de son vrai nom Hegon Hosford, propose
dans la zaal une pop psychédélique, entraînante et barrée. Tous
les musiciens ont une perruque blonde avec une coupe à la Françoise
Sagan. Le batteur tourne le dos au public. Le groupe partage avec le
public le plaisir de l'instant. A show to remember! Thanks! Please come
back pour vérifier que le charme magique fonctionne à chaque fois.
True
Bypass c'est Craig Ward et Chantal Acda. En musique un true bypass
c'est un type de câblage pour pédale, primordial pour avoir un signal
toujours dynamique lorsque l'effet n'est pas actif. Cette définition
correspond bien à ce duo aux voix délicates qui révèlent leurs âmes
sensibles dans leurs compositions minimalistes.
Dans ces moments
fragiles un photographe amateur tout à fait inconscient fait crépiter
en quasi permanence son appareil. Alors c'est l'occasion pour Craig
Ward de demander à tous les photographes de cesser de photographier. Un
instant la magie est rompue mais elle se réinstalle très vite.
Tu
Fawning, prévu au club, joue finalement dans la box car la musique
d'Ólafur Arnalds a besoin d'alentours silencieux. La remarquable voix
magique de Corrina Repp est soutenue tour à tour par du violon, des
choeurs, des cuivres lancinants, une batterie tribale. Les quatre
musiciens échangent à espaces réguliers leurs instruments. Joe Haege
(31 knots et Menomena) joue même simultanément de la guitare et de la
batterie. Toussaint Perrault avec ses percussions et ses cuivres
complète cet univers baroque particulier à Tu Fawning. De leur
prestation dans la box il se dégage une atmosphère vintage finement
amenée et accentuée par de lourdes draperies en décor. Une performance
scénique à recommander.
Boomtown a réussi encore cette année à
réunir une affiche de haute vollée. Meer dan muziek ! Tot binnenkort
Boomtown et à l'année prochaine.
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