Nouvelles
coqueluches en provenance de Glasgow, Sons and Daughters peut se targuer
d’être plus que des petits nouveaux à la mode protégés de Franz
Ferdinand. « Fashion » ils le sont certainement, mais
leur attitude est plus musicale que cool. Leur dernier album est un voyage
vers l’Amérique profonde, le Wild Wild West en somme, qui
oscille entre le blues rock de PJ Harvey et la noirceur littéraire de
Nick Cave. Les voici en
partie avant leur apparition au Pukkelpop ce samedi 20 Août.
Pourquoi
avoir choisis d’enregistrer en Allemagne? C’est assez rare pour un
groupe Ecossais !?
Dave
(batteur) :
Ce fut une suggestion de Domino Records, nous avions reçu une liste de
plusieurs endroits où nous pouvions enregistrer et le studio de Cologne
était listé. Nous sommes donc allé voir à quoi cela ressemblait.
Il nous fallait un endroit où nous pourrions loger et qui serait retiré
de toutes les distractions. Ce fut un bon choix pour notre premier album.
« Repulsion
Box » est un titre assez brave pour un premier album. Vous n’avez
pas trop peur d’effrayer les personnes n’ayant pas encore écouté
votre musique ?
Adele Bethel (chant-guitar-piano) :
Je pense que c’est un album assez effrayant. Nous voulions que le titre
soit senti comme une attaque physique, donc je pense que le titre reflète
bien l’atmosphère de l’album.
Les
paroles de vos chansons sont très noires et profondes. Vous n’avez pas
peur de chanter des choses très crue et insolites (« all the best
psychotic lovers ain’t got nothing on you »). Y a –t-il un
auteur qui vous as poussée vers ce style littéraire?
Adele :
Beaucoup de personnes m’ont inspirés, il y a un auteur écossais
Alasdair Gray (un des pères fondateurs de la renaissance écossaise littéraire),
qui me touche très particulièrement il a une vision assez spéciale du
monde.
Vous
êtes très dramatique sur scène, vous pourriez tous être de très bons
acteurs. Si vous aviez un soap opera comment l’appelleriez-vous ?
(sons and daughters est le nom d’un soap opera australien) ?
Dave :
Sunset beach (autre soap opera australien) ou un truc du genre
l’infection terrible.
Votre
musique est à mettre dans une catégorie à part (assez brute et américaine),
personne ne fait votre genre de musique en écosse, est-ce que cela n’a
pas été trop difficile au départ pour trouver des concerts et des
supports ?
Adele :
Cela n’a pas été trop difficile car Glasgow est un endroit très sympa
quand on est musicien. Le genre de musique que tu fais n’a pas vraiment
d’importance de toute façon tous les groupes là-bas sonnent tous différemment
les uns des autres. On n’a pas trouvé ça trop difficile. On n’a
jamais été catégorisé par rapport à notre style de musique.
Dave :
Je pense que les groupes à Glasgow on probablement pas mal d’influences
américaines de toute façon. Certains groupes se tournent vers
l’Angleterre nous on s’est tournés vers l’Amérique, on a
simplement travaillé différemment.
Scott (guitariste) :
Je suppose qu’il est impératif d’aimer le velvet underground de nos
jours, il me semble que quelqu’un d’autre disait ça aussi dernièrement,
je me souviens plus qui.
Le
charisme de femme fatale de Adele sur scène est rehaussé par des tenues
parfaites inspirées des années 20, 40 et 60. Y a –t-il quelqu’un qui
t’as donné envie de porter ces tenues incroyables ?
Adele :
J’aime les tenues de cinéma, j’aimais beaucoup Jane Mansfield. Malgré
tout personne ne m’a vraiment donné l’envie de ces robes. Cela fait
partie d’un tout je suppose. L’idée de faire une robe à partir
d’une housse d’oreiller comme Debbie Harry c’est très marrant, il y
a aussi Kim Novak que je trouve sublime.
Scott :
Je nous vois bien habillé comme les types de « happy days ».
[rires]
Enfin
n’est-ce pas trop dur de tourner avec une équipe mixte ?
Dave :
Tu veux dire de tourner avec des femmes désordonnées?
[rires]
Adele :
Tu n’as pas encore rencontré Ailidh, c’est la pire de nous tous.
'The Repulsion
Box' (Domino/Pias)
lien officiel : www.sonsanddaughtersloveyou.com
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