Alfie ?
vous me répondez : « c’est une chanson de Burt Baccharach »
ou « c’est un personnage populaire d’un soap opera très suivi
en Grande-Bretagne ? »
Non, Alfie est un groupe anglais, promis à la gloire par le NME et
ancien poulain de l’écurie twisted Nerve de Badly Drawn Boy et Andy
Votel.
Rencontre avec Lee Gorton, leader de la formation mancunienne, qui vous en
dit plus, si vous ne voyez toujours pas de qui nous parlons.
Vous
êtes assez inconnu en Europe, comment décrirais-tu la musique de Alfie?
J’essaie
toujours d’éviter ce genre de question, car je pense que c’est le
travail du journaliste de décrire notre musique. Nous essayons seulement
de faire de la musique intéressante et totalement novatrice afin que les
gens.
N’est-ce
pas trop difficile de tirer son épingle du jeu, quand on vient d’une scène
aussi prolifique que la scène musicale mancunienne (de Manchester) ?
Ça nous a
pris plus de cinq ans pour enfin tourner en Europe donc d’un certain côté
c’est un peu difficile.
Etait-ce
surtout dû à un problème interne avec le label ?
Oui, mais
il faut aussi dire que nous ne savons pas ce que c’est que de venir
d’une autre ville. Il faut simplement continuer. Peut-être même que
c’est plus facile, nous avons des salles fantastiques. C’est tellement
facile de rencontrer et connaître tout ces groupes avec qui tu peux
discuter et apprendre. De plus, si tu as des amis qui ont du succès, si
tu vois des gens que tu connais réussir, arriver quelque part , tu te dis : « oh
je pourrais faire ça aussi , c’est possible». Ca ne doit pas être
uniquement un rêve.
Vos trois
albums sont tous très différents les uns des autres, sur cet album vous
avez travaillé avec des harmonies vocales qui sont beaucoup plus compliquées
que celles que vous faisiez auparavant. Comment avez-vous géré cette
nouvelle organisation de travail ?
Etait-ce très difficile car nouveau ?
Ca dépend
de qui tu parles, si tu prends Matt et Sam, ils ont été formés à
l’académie de musique depuis qu’ils sont enfants. Pour eux la musique
c’est facile. C’est l’écriture qui est nouvelle pour eux. Ce
n’est pas trop difficile pour eux d’écrire des chansons avec des
harmonies pour cinq personnes. Mais c’est un problème pour moi quand il
y a des partitions très compliquées. J’aurais pu me contenter d’être
dans un groupe beaucoup plus minimaliste, dans lequel j’aurais fait mon
petit bonhomme de chemin sans trop en faire. Mais c’est tellement
inspirant d’être dans ce groupe, ils me poussent et me disent : « vas-y
Lee, tu peux chanter cette chanson, tu dois la chanter ! ».
C’est vraiment génial.
Vous avez été
très influencé par the left banke and the millenium, deux groupes qui
datent de la fin des sixties. Dans quelle décennie placerais-tu la
musique de Alfie ?
C’est
difficile à dire. Notre musique est de maintenant, elle est moderne. Nous
aimons beaucoup de vieux groupes. Le seul problème c’est que, de nos
jours, les gens n’achètent pas la musique pour les bonnes raisons. Ils
l’achètent soit parce qu’ils l’ont vue à la télé ou parce que le
groupe est à la mode, mais ça, c’est de la connerie. Heureusement il a
toujours des gens qui recherchent la bonne musique, celle qui est
nouvelle, qui est réfléchie.
Penses-tu
qu’il devrait y avoir un nouveau magazine en Grande-Bretagne qui
pourrait concurrencer le NME ?
Oui,
absolument, il y a de la place pour qu’un magazine fasse de la
concurrence au NME.
Le NME a besoin d’un rival qui a du goût.
L’idée
derrière la couverture de « do you imagine things ? »,
est-ce une référence au revolver des Beatles ?
Ce n’est
pas tellement une référence au Beatles. Nous voulions quelque chose qui
fasse penser aux gens que nous étions un groupe psyché genre sixties,
mais de maintenant.
Nous voulons avoir la même éthique que les groupes de cette décennie .
Nous voulions donner aux personnes qui voient notre album une idée générale
de notre musique. C’est d’ailleurs plus une référence à un album de
The Millenium qui a une couverture un peu semblable.
Dernière
question, quel est ton personnage préféré dans « Le seigneur des
anneaux » ?
Aragorn
: mais il s’appelle Stryder dans le livre.
'Do
You Imagine Things?' (Labels)
> lien officiel : www.alfie.net
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